Cher ami, vous savez bien pourquoi je vous apelle ainsi. Bien que nous soyons mari et femme aux yeux de notre nation, notre coeur est ailleurs. N'ai-je pas raison...?!
Combien de fois vous ai-je surpris lançant des regards tendres à votre aimée: la belle prêtresse Neteb. Détrompez vous, je ne suis pas jalouse et ne le serais jamais.
Comment pourrais-je l'être étant dans la même situation que vous? Combien de fois m'avez-vous surprise à épier les faits et gestes d'un jeune prêtre de votre garde rappochée? Vous me supreniez toujours, un sourire moqueur en coin et moi, le rouge aux joues vous répliquais de me laisser tranquille.
Cela fait un moment que je suis dehors. Je ne suis pas la meilleure combattante, mais je fais de mon mieux pour éliminer les prêtres à la solde d'Ahk'la. Déjà la plupart des kah de ses serviteurs ont été enfermés dans les pierres.C'est bien, mais cruel pour les nombreuses vies perdues à notre peuple.
Tout à coup, tout se fige et des cris fusent de partout. Je n'ai pas tout vu, mais Neteb est blessée et Ahk'la rage. On dirait qu'il a raté son coup. Je suis à peine à quelques mètres de vous lorsque je vous vois en train d'enlacer votre bien-aimée mourrante. Elle vous souffle ses dernières paroles.
Cher ami, je suis si triste pour vous...
Mais le sort veut que vous perdiez tout aujourd'hui...
Un moment d'inatenttion aura suffit à mettre fin à mon existence....un seul petit moment...
Le premier coup passe et une vive douleur s'embraise dans mon dos. Ma robe d'un blanc maculé est maintenant tachée de sang. Je me retourne péniblement vers mon adversaire. Le deuxième et le troisième coup viennent si rapidement...mon kah n'a pu rien faire....
Mon adversaire, je le vois. Son visage restera à jamais gravé en moi. Mon adversaire....mon assassin et ton plus grand serviteur, Ahk'la....!
Au fond de toi, assassin, une froideur immense.....pourquoi?!
Drôle de question, moi qui suis en train de mourir. J'ai froid. Soudain deux bras me prenne contre eux, non mon cher Atem, ce n'est pas toi à
ma plus grande surprise. C'est lui! Celui que j'épiais de loin sans jamais l'approcher. Il me sert contre lui et passe doucement une main sur ma joue.
Ne m'oublie pas, lui murmurai-je J'entend un faible
jamais. Lentement, un voile noir recouvre ma vue et la vie qui m'habitais me quitte.
Je suis si désolée, Atem....toi sans elle...et moi sans lui...